J’aime plus que tout le centre commerciaux.
Tous les samedis, j’essaie d’embarquer pour Ivry, Bercy2 ou Gallineni, mais y a rien à faire dans cette famille, personne ne veut m’accompagner, ... et un centre co, ça se partage.
Le centre commerciaux, c’est le pied, le grand voyage : plus que la banlieue et la province, le big saut dans le vide de..., je trouve pas mes mots.
Les gens y sont laids, affreux, marqués, avides. Les filles ont la peau grasse, crouteuse, les cheveux emmêlées et sales. Les enfants y crient, jurent, prennent des coups.
Au centre des allées de la galerie, des tables de restauration rapide soutiennent les corps avachis de solitaires décharnis. Les yeux aussi jaunies que leur dents, ils dévisagent les pages d’annonces d’un gratuit, seul espoir vers un sort plus décent, ô maman j’écris comme un gland.
La maladie, la faim, la nudité courent dans les artères du centre commerciaux. Les gens qui le peuplent : ils jurent, crachent, se poussent, s’insultent, se battent, grouillent, puent, c’est génial.
Si on veut m’accompagner samedi prochain ?
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